Un début de tournage épique
Le tournage d’Assassin’s Creed a commencé le 21 août à Malte, où ont été filmées pendant quatre semaines les scènes espagnoles du film, situées au XVème siècle. Malte a permis le tournage de batailles entre armées, en employant les remparts et localités de l’île. Renforcées par les effets spéciaux, ces localités serviront à faire revivre le XVème siècle au spectateur de la meilleure façon possible.
Puis le tournage s’est délocalisé à Pinewood, jusque début novembre, pour se poursuivre dans l’entrepôt où l’Animus a été construit, puis deux semaines en Espagne pour filmer la séquence d’introduction du film. Le tournage s’est terminé à la mi-janvier 2016, pour une sortie près d’un an plus tard, le 21 décembre.
Pour l’anecdote, une fois le tournage d’Assassin’s Creed bouclé à Pinewood, deux ou trois jours plus tard débarquait, dans ce même studio 007, le tournage de Star Wars épisode VIII !
Michael Fassbender très impliqué
C’est la firme New Regency qui a techniquement permis à Michael Fassbender de rejoindre le projet, mais c’est Ubisoft qui a eu l’idée de rencontrer le comédien, connu pour la nouvelle franchise X-men et pour être la muse de Steve McQueen. Fassbender nous a ainsi confié : "J’ai été impliqué dès 2011, avec les gens d’Ubisoft qui m’ont approché pour le rôle. J’ai travaillé avec eux sur le scénario, l’histoire, les personnages. C’est moi qui aie impliqué Justin [Kurzel] dans le projet, avec qui je venais de tourner Macbeth."
L’acteur, complètement magnétique sur le plateau, poursuivit : "Je ne connaissais pas le jeu, je ne joue pas aux jeux vidéo, mais j’en avais entendu parler. Mais les gens d’Ubisoft ont commencé à me parler de l’idée de mémoire ADN, de la bataille entre les Assassins et les Templiers depuis la nuit des temps, leurs croyances et leurs contradictions. Ce n’est pas comme Star Wars avec le côté obscur et la lumière. La mémoire génétique liée à l’ADN me semblait intéressante car c’est une théorie plausible.(…)"
Difficile d’adapter l’univers d’un jeu vidéo
Le producteur Patrick Crowley a partagé ses craintes devant le défi de devoir contenter les amateurs du jeu et les autres : "Nous devons les convaincre que nous ne voulons pas trahir ce qu’ils aiment dans le jeu. Les cascades sont réelles, nous avons dépensé de l’argent pour avoir de grandes séquences d’action, construire de grands plateaux.(…) Les costumes sont réels, nous avons habillé 900 personnes à la façon de l’Espagne du XVème siècle !"
Il poursuit : "Pour ceux qui ne sont pas familiers du jeu, ils peuvent être réticents à aller voir le film en pensant qu’il s’adresse à un public de niche. C’est pour cela que l’on doit avoir de la bonne action, et que le marketing va jouer un grand rôle. Pour présenter aux gens ce qu’ils vont voir dans ce film : de l’action, de l’Histoire et de la science-fiction. Et l’autre difficulté c’est qu’il s’agit d’une origin story, qu’il faut expliquer [les règles et les factions], et équilibrer le passé et le présent. Nous aurons 35% au XVème siècle et 65% au 21ème."
Un ratio qui permet de rester moderne le plus possible, afin de ne pas effrayer le grand public avec un film trop historique. Surtout, l’équipe d’Assassin’s Creed semble avoir voulu éviter l’écueil des adaptations de jeu vidéo. Cet écueil, Crowley s’en amuse : "les producteurs vous disent : « mais peu importe, refaites juste le jeu à l’écran et ils aimeront ça ! » Sauf que ces films n’ont pas marché, donc nous avons voulu éviter cela".
Le réalisateur Justin Kurzel nous a expliqué la vision qu’il avait de cette machine, et l’importance des thématiques qu’elle apporte au film :
"Nous sommes faits de ceux qui nous ont précédés. Donc nous avons en nous des compétences et des talents dont nous n’avons pas connaissance. Et [l’Animus] nous éveille à ces talents. Nous portons l’ADN, le sang, l’histoire, l’expérience et l’émotion de centaines de générations. Et c’est ce qui nous amuse [dans le film]. C’est cette idée que nous ne sommes pas seuls et que nous participons à quelque chose qui nous dépasse, une lignée, des ancêtres et une histoire qui nous définit. Et moi-même je vieillis, je perds certains de mes proches, et on a des enfants, et l’on comprend que la vie est courte.(…) Et c’est une idée très forte.
D’autres éléments du jeu seront présents comme le suggère la bande-annonce : notamment avec des clins d’œil à la vision de l’aigle et le mythique saut de la foi, élément indispensable de la saga vidéo-ludique.